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26.6.03

Retenues de salaires : la totale pour les collègues en grève reconductible.

Luc Ferry était invité ce soir à l'issue du journal de 20h de France 2. Interrogé sur les retraits sur salaires, après avoir cherché à noyer le poisson comme à son habitude - "on ne va pas punir les grévistes ..." , "léger étalement ..." - il a indiqué que les collègues ayant été en grève le vendredi et à nouveau le lundi se verront retirer le samedi et le dimanche. Bref dans un contexte de grève reconductible, c'est bien la grande majorité d'entre nous qui allons subir la quasi-totalité de l'arrêt Omont (seuls ceux qui auraient travaillé le lundi ne seraient pas dans le cas) et c'est sûrement la même chose pour les jours fériés.
On notera que depuis le 10 juin dernier, le gouvernement a manoeuvré nos directions syndicales lors des différentes tables rondes en faisant mine d'annoncer à ce sujet sa "bonne volonté" pour sortir de la crise, mais tout en restant suffisamment flou, pour faire traîner les choses jusqu'à la fin de l'année scolaire et annoncer finalement, au soir de la dernière épreuve du Brevet des collèges, qu'il avait toujours eu pour volonté de nous écraser financièrement.
Espérons que nos directions syndicales sauront réagir comme il se doit en refusant désormais de participer - et durablement - à la moindre réunion avec le gouvernement si celui-ci ne revient pas immédiatement et sans ambiguité sur cette décision.
C'est en tous les cas dans ce sens que le S2 Mayenne va s'adresser au Snes National et à la FSU dès demain.

Quant à nous, il va de soi que devant un tel mépris, nous devons faire savoir dès maintenant à nos ministres que la rupture est consommée. L'année scolaire est quasiment terminée pour tout le monde, sauf corrections, mais les établissements sont encore ouverts, alors il est toujours temps de récupérer nos fiches de voeux ou de déclarer à nos principaux que nous refuserons désormais tout ce qui ne fait pas explicitement partie de nos obligations de services : heures sup. pour combler des trous, clubs, projets, voyages, maintenance des salles multimédias, charge de prof. principal ...
Dans les établissements qui n'ont pas encore tenu de C.A, il faut aussi, en faisant connaître à tous la position méprisable du gouvernement, amener encore plus de gens à voter CONTRE l'autorisation donnée au chef d'établissement de recruter des assistants d'éducation.
Ce sont de premières actions que nous devons tous faire dès maintenant, en avertissant le maximum de collègues
.

Une démarche unitaire syndicale est d'autre part nécessaire, aussi le Snes Mayenne s'adressera dès demain aux autres organisations pour qu'ensemble nous fassions connaître publiquement notre indignation devant de tels procédés d'un autre âge et qui visent de fait à interdire le droit de grève et pour que nous envisagions dès maintenant la manière de fédérer à nouveau toutes les écoles, collèges et lycées dès la rentrée de septembre pour continuer la lutte.

25.6.03

José Bové : Manifestation de soutien vendredi soir à 20h30, parvis des Droits de l'Homme à Laval
Assistants d'éducation : suite

Curieuse conception du résultat des urnes ... Le C.A d'un établissement du Nord, qui avait voté il y a peu contre les Assistants d'éducation vien d'être reconvoqué pour les jours prochains, et est prié de bien vouloir reconsidérer son vote, le même point étant à nouveau à l'ordre du jour.
A notre connaissance, c'est également la consigne donnée en Mayenne, même si ceux-ci ne devraient pas se tenir avant la rentrée de septembre. A quand le bulletin de vote unique?
Assistants d'éducation : Et un de plus!

Le C.A du collège d'Andouillé a lui aussi voté CONTRE l'autorisation donnée au chef d'établissement d'embaucher des Assistants d'éducation. Comme quoi ça n'est pas particulièrement bien joué de vouloir passer un texre en force, contre l'avis des personnels et des usagers!

23.6.03

Pétitions : Rappel

Rassemblement devant la Préfecture mercredi 25 juin à 17h30 pour remettre l'ensemble des pétitions collectées
Soutien à José Bové :

Plus de 200 personnes se sont retrouvées dimanche 22 juin devant la prison à Laval en un rassemblement improvisé pour protester contre une justice à 2 vitesses qui frappe un militant syndical paysan - en employant des méthodes jusque là réservées aux terroristes - dans le même temps qu'elle laisse commettre par d'autres des exactions en toute impunité. Le sentiment d'une profonde injustice était partagé par tous ceux qui se sont rassemblés, et qui se sont ensuite dirigés vers la préfecture pour réclamer la libération de José Bové.

22.6.03

José Bové emprisonné : Plus de 60 CRS sont venus l'arrêter à 6h00 ce matin, après avoir fracturé sa porte. Le "dangereux syndicaliste" devait au moins être fiché au grand banditisme à moins que la Confédération Paysanne ne fasse partie de la liste des organisations terroristes internationales pour nécessiter un déploiement de force aussi important!
Ceux d'entre nous qui ont vu la façade de la Préfecture de Laval si souvent dégradée après le passage de certaines manifestations paysannes - et nettoyée à chaque fois aux frais du contribuable - noteront en tous les cas que les autorités ont de plus en plus tendance à faire deux poids deux mesures.
Etat de droite, ça tout le monde l'avait compris, malgré l'aspect patelin de M. Raffarin. Etat de droit, ça on peut s'inquiéter, à la lumière des récents évènements.

Venez-tous apporter votre soutien à José Bové ce soir, comme partout en France, en vous rassemblant devant la prison de Laval à 20h00.

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